书城公版The Life of Charlotte Bronte
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第77章 CHAPTER XI(5)

He told me that one day this summer (when the Brontes had been for about four months receiving instruction from him) he read to them Victor Hugo's celebrated portrait of Mirabeau, "mais, dans ma lecon je me bornais e ce qui concerne MIRABEAU ORATEUR. C'est apres l'analyse de ce morceau, considere surtout du point de vue du fond, de la disposition de ce qu'on pourrait appeler LACHARPENTE qu'ont ete faits les deux portraits que je vous donne."He went on to say that he had pointed out to them the fault in Victor Hugo's style as being exaggeration in conception, and, at the same time, he had made them notice the extreme beauty of his "nuances" of expression. They were then dismissed to choose the subject of a similar kind of portrait. This selection M. Heger always left to them; for "it is necessary," he observed, "before sitting down to write on a subject, to have thoughts and feelings about it. I cannot tell on what subject your heart and mind have been excited. I must leave that to you." The marginal comments, I need hardly say, are M. Heger's; the words in italics are Charlotte's, for which he substitutes a better form of expression, which is placed between brackets. {6}

IMITATION.

"Le 31 Juillet, 1842.

PORTRAIT DE PIERRE L'HERMITE. CHARLOTTE BRONTE"De temps en temps, il parait sur la terre des hommes destines e etre les instruments [predestines] {Pourquoi cette suppression?} de grands changements moraux ou politiques. Quelquefois c'est un conquerant, un Alexandre ou un Attila, qui passe comme un ouragan, et purifie l'atmosphere moral, comme l'orage purifie l'atmosphere physique; quelquefois, c'est un revolutionnaire, un Cromwell, ou un Robespierre, qui fait expier par un roi {les fautes et} les vices de toute une dynastie; quelquefois c'est un enthousiaste religieux comme Mahomet, ou Pierre l'Hermite, qui, avec le seul levier de la pensee, souleve des nations entieres, les deracine et les transplante dans des climats nouveaux, PEUPLANT L'ASIE AVECLES HABITANTS DE L'EUROPE. Pierre l'Hermite etait gentilhomme de Picardie, en France, {Invtile, quand vous ecrivez er francais} pourquoi donc n'a-t-il passe sa vie comma les autres gentilhommes, ses contemporains, ont passe la leur, e table, e la chasse, dans son lit, sans s'inquieter de Saladin, ou de ses Sarrasins? N'est-ce pas, parce qu'il y a dans certaines natures, UNE ARDOUR [un foyer d'activite] indomptable qui ne leur permet pas de rester inactives, QUI LES FORCE E SE REMUER AFIN D'EXERCER LES FACULTESPUISSANTES, QUI MEME EN DORMANT SONT PRETES, COMME SAMPSON, EBRISER LES NOEUDS QUI LES RETIENNENT?

{Vous avez commence e parler de Pierre: vous etes entree dans le sujet: marchez au but.}

"Pierre prit la profession des armes; SI SON ARDEUR AVAIT ETE DECETTE ESPECE [s'il n'avait eu que cette ardeur vulgaire] qui provient d'une robuste sante, IL AURAIT [c'eut] ete un brave militaire, et rien de plus; mais son ardeur etait celle de l'ame, sa flamme etait pure et elle s'elevait vers le ciel.

"SANS DOUTE [Il est vrai que] la jeunesse de Pierre ETAIT [fet] troublee par passions orageuses; les natures puissantes sont extremes en tout, elles ne connaissent la tiedeur ni dans le bien, ni dans le mal; Pierre donc chercha d'abord avidement la gloire qui se fletrit et les plaisirs qui trompent, mais IL FIT BIENTOTLA DECOUVERTE [bientot il s'apercut] que ce qu'il poursuivait n'etait qe'une illusion e laquelle il ne pourrait jamais atteindre; {Vnutile, quand vous avez dit illusion} il retourna donc sur ses pas, il recommenca le voyage de la vie, mais cette fois il evita le chemin spacieux qui mene e la perdition et il prit le chemin etroit qui mene e la vie; PUISQUE [comme] le trajet etait long et difficile il jeta la casque et les armes du soldat, et se vetit de l'habit ****** du moine. A la vie militaire succeda la vie monastique, car les extremes se touchent, et CHEZL'HOMME SINCERE la sincerite du repentir amene [necessairement e la suite] AVEC LUI la rigueur de la penitence. [Voile donc Pierre devenu moine!]

"Mais PIERRE [il] avait en lui un principe qui l'empechait de rester long-temps inactif, ses idees, sur quel sujet QU'IL SOIT[que ce fut] ne pouvaient pas etre bornees; il ne lui suffisait pas que lui-meme fut religieux, que lui-meme fut convaincu de la realite de Christianisme (sic), il fallait que toute l'Europe, que toute l'Asie, partageat sa conviction et professat la croyance de la Croix. La Piete [fervente] elevee par la Genie, nourrie par la Solitude, FIT NAITRE UNE ESPECE D'INSPIRATION [exalta son ame jusqu'e l'inspiration] DANS SON AME, et lorsqu'il quitta sa cellule et reparut dans le monde, il portait comme Moise l'empreinte de la Divinite sur son front, et TOUT [tous] reconnurent en lui la veritable apotre de la Croix.